Sortie du document « Mettre en œuvre des projets "Biodiversité" en QPV – réflexions à partir d’un groupe d’expérimentation »
Mobiliser des publics adultes ou familiaux sur des questions liées à la biodiversité dans les quartiers prioritaires de la ville, tel est le défi que se sont lancées les huit structures associatives qui ont participé au dispositif proposé par l’Ifrée.
En effet, lorsque l’Office Français de la Biodiversité (OFB) a lancé son appel à manifestation d’intérêt (AMI) sur « Les leviers de la mobilisation des acteurs et de la société autour des enjeux de protection de la biodiversité » avec un axe concernant les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), l’Ifrée a souhaité saisir cette opportunité pour approfondir ces questions.
Notre projet était de réunir un groupe de travail mixte d’éducateur·rices à l’environnement et d’animateur·rices socioculturels de quartiers, afin de croiser les pratiques de ces deux secteurs et d’expérimenter ensemble des formes d’intervention auprès des publics en QPV. Le soutien de l’OFB, de la Région Nouvelle-Aquitaine et de la DRAJES Nouvelle-Aquitaine a permis de constituer le groupe de travail mixte de praticien·nes et de déployer un dispositif de formation-accompagnement sur 18 mois.
Ce dispositif a proposé des temps de formation-action et des temps d’accompagnement personnalisés, ainsi qu’une analyse des contextes et des profils des participant.es et de leurs expérimentations par un étudiant en M2 de sociologie.
L’ensemble de ce travail a donné lieu au document de capitalisation « Mettre en œuvre des projets « Biodiversité » en QPV – réflexions à partir d’un groupe d’expérimentation » qui est aujourd’hui disponible.
Il ne s’agit pas d’un guide ni d’un ouvrage méthodologique, mais d’un partage d’expériences et d’enseignements. Il présente cinq contextes d’expérimentation, les actions qui ont été tentées et les réflexions qui les accompagnent. Puis, dans une deuxième partie, une mise en perspective des éléments saillants des pratiques éducatives de terrain ainsi que des liens avec des apports issus de la recherche en sociologie contemporaine ou de nos publications antérieures.
De la perception de l’environnement et de la biodiversité par les classes populaires aux caractéristiques de l’écologie populaire, de l’hétérogénéité de ce public au paradoxe de la mixité sociale, de l’intérêt du jardin comme support à ses limites… il présente de nombreuses réflexions qui, nous l’espérons, pourront être utiles à d’autres praticiens, mais également aux acteurs intervenant dans la politique de la ville et les politiques en faveur de la biodiversité.
