Participation, les enjeux de
la professionnalisation
Depuis sa création en 1996, l'Ifrée a contribué, avec ses partenaires des réseaux éducatifs, à la professionnalisation d'une filière désormais reconnue, active et créative dans le champ de l'éducation à l'environnement et au développement durable, avec ses dimensions multiples : conduite de projets éducatifs, ingénierie pédagogique, création d'outils, analyse des pratiques, adaptation à la diversité des publics et des contextes... Une autre dimension s'est peu à peu imposée, exigeant des compétences nouvelles : celle de la mobilisation des acteurs, de leur implication à agir dans la durée, de l'accompagnement de leurs projets et de la conduite des dispositifs adéquats regroupés dans le domaine de la participation.
Il s'agit de se doter des connaissances, des savoir-faire et des savoir-être permettant d'assurer le bon déroulement du dialogue environnemental, sa conduite éclairée, son aboutissement partagé, qui permet la consolidation d'un vivre ensemble solidaire.
Cette brochure a pour objet de proposer des repères, rendre compte de pratiques, et pointer les enjeux de professionnalisation pour les praticiens confrontés à la "demande participative" dans le champ environnemental.
Faire travailler des groupes en mode "multi-acteurs"
L'Ifrée accompagne, avec ses chargés de missions, l'émergence et la mise en œuvre de bon nombre de projets territoriaux à forts enjeux environnementaux. Ils nécessitent la mobilisation d'acteurs multiples, divers, parfois peu habitués au travail concerté, souvent demandeurs de dialogue, d'échanges et de mutualisation de compétences.
L'ambition de cette brochure est donc de porter à connaissance de ses lecteurs une réflexion, issue des pratiques de terrain que l'Institut a eu la charge d'accompagner, et éclairée par une nécessaire prise de recul, afin de proposer une approche élargie, ouverte et plurielle de la thématique du multi-acteurs.
Après un retour sur les notions d’acteurs, de multi-acteurs et de groupe, cette publication aborde quelques vigilances mais surtout les intérêts qu’il y a à organiser des temps de travail rassemblant des acteurs différents. Intérêts qui se déclinent à la fois pour les personnes impliquées, pour la conception et la mise en œuvre du projet et pour le territoire au-delà du projet spécifique travaillé.
Initiatives citoyennes pour la transition écologique
quel rôle pour les éducateurs à l’environnement ?
Les initiatives citoyennes émergent et se multiplient modifiant le rapport des structures d’éducation à l’environnement à leur « public » et celui des collectivités qu’elles accompagnent à leurs « administrés ». Comment faire avec cette nouvelle donne, pour qu’elle soit une chance pour tous et conduise à la réussite des actions de chacun dans le domaine de la transition écologique ?
Cette publication s’intéresse dans un premier temps à définir les contours de ce que recouvre l’expression « initiatives citoyennes » et du rôle que les éducateurs à l’environnement peuvent jouer auprès d’elles et des collectivités agissant sur les mêmes territoires. Elle cite à cette occasion quelques extraits de ressources produites dans le cadre du projet Etres (réseau européen pour la formation des acteurs en EEDD accompagnant les dynamiques citoyennes de transition écologique) auquel l'Ifrée a participé et dont les contenus sont consultables sur le site : etreserasmus.eu
Elle propose ensuite d’illustrer ces différentes postures d’accompagnement en témoignant notamment de ce que l’Ifrée a pu mettre en place avec ses partenaires (collectivités ou associations) pour : travailler avec les initiatives existantes sur un territoire – les repérer, les associer en amont, favoriser leur développement -, créer les conditions de l’émergence de nouvelles initiatives – donner un cadre, informer, former -, favoriser leur pouvoir inspirant pour d’autres – organiser le retour d’expériences.
Favoriser le dialogue territorial sur l’eau
Récits d’expériences
Des concertations accompagnées par l’Ifrée, sur le bassin Loire-Bretagne
L’Ifrée est partenaire de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne depuis de nombreuses années pour la mise en œuvre du dialogue territorial auprès des acteurs concernés par la gestion intégrée de l’eau. Nous faisons ici un retour de quelques expériences, qui a pour but tout à la fois d’illustrer ce que peuvent être les démarches de dialogue entre acteurs sur la question de l’eau, ce qu’elles produisent concrètement sur les territoires et de tirer quelques points de repères qui pourront être utiles aux futurs opérateurs et commanditaires.
Si la concertation ne permet pas de toujours trouver la solution idéale à tous les problèmes, elle reste cependant la meilleure méthode pour éclairer les décisions à prendre sur un territoire prenant en compte la multiplicité des acteurs. Nous le savons toutes et tous, la question de l’eau et de sa gestion est complexe, qu’il s’agisse de la préservation de sa qualité ou des milieux aquatiques. Mais tous les syndicats d’eau, de rivière ou animateurs des schémas de gestion de l’eau qui ont essayé la concertation le disent : aujourd’hui nous n’envisageons plus de programmer des actions sans associer les personnes directement concernées par ces décisions à une réflexion préalable.
Collectivités et méthanisation
La méthanisation comme levier de développement territorial
En partenariat avec l’APESA et Set Transfert, l’Ifrée propose une brochure qui vise à donner des points de repères aux élu.e.s et technicien.ne.s des collectivités locales en vue de faciliter, accompagner, participer à l’installation d’unités de méthanisation agricoles dans leurs territoires. S’il a une alimentation principalement agricole (fumier, lisier, CIVE…), un méthaniseur agricole peut accueillir différentes ressources du territoire (tontes, déchets de la restauration collective et des moyennes et grandes surfaces, biodéchets ménagers...), devenant de fait un projet territorial.
L’objet de cette brochure est donc de mettre l’accent sur les coopérations possibles entre agriculteur.rice.s, éleveur.se.s et élu.e.s locaux.ales, notamment au sein de la région Nouvelle Aquitaine.
Les interrogations et craintes pouvant être soulevées par les habitant.e.s sont également abordées car au-delà des réponses techniques, une des clés d’une intégration optimisée et apaisée est la mise en dialogue des personnes concernées (porteur.se.s de projet, riverain.e.s, élu.e.s, acteur.rice.s locaux.ales, habitant.e.s) dans une dynamique de co-construction d’un projet territorial de méthanisation agricole.
pour consulter la brochure en ligne
Eduquer et se former dehors
L'approche expérientielle de la nature et du terrain avec des adultes
Vivre une expérience dehors pour faire progresser des adultes dans l’appréhension de l’environnement vers un développement soutenable, tel est le sujet que nous abordons dans cette brochure. Aller dehors, en animation, en formation ou dans le cadre de temps de travail sur un projet, qui se font habituellement en salle sous forme de réunions… est souvent perçu par les adultes comme une perte de temps ou une récréation plutôt que comme un temps d’apprentissage ou un temps incontournable pour progresser dans la construction (collective) d’un projet. Alors, à quoi cela sert-il au final ? est-ce toujours nécessaire ? et à quelles conditions est-ce intéressant ?
C’est à ces questions et à quelques autres aussi, que peuvent légitimement se poser les commanditaires ou animateurs de formations ou de temps de sensibilisation ou de réflexion, que cette publication cherche à répondre. Elle vous emmène pour cela sur le terrain auprès des animateurs qui le pratiquent et qui vous délivrent leur expérience.
Collectivités et participation
décider autrement
La participation des citoyens et des acteurs du territoire est une préoccupation montante pour les collectivités.
En partie parce qu’elle est rendue obligatoire dans certains contextes par les textes de loi, mais aussi parce que la demande de la société civile d’être associée aux choix qui la concerne est de plus en plus importante.Cette question se pose donc aujourd’hui aux élus et techniciens des collectivités de façon plus impérieuse que par le passé.
Loin d’être une évidence pour tous, elle soulève un grand nombre de craintes. Celles-ci ne sont pas sans fondements tant il est vraique la participation est une formule délicate, qui relève d’un savoir faire professionnel pour ne pas tomber dans les multiples pièges d’une participation fantoche, décevante pour tous.
C’est pourquoi l’Ifrée, fort de son expérience de 20 ans dans ce domaine, a souhaité produire un document répondant aux réticences légitimes que les collectivités peuvent avoir avant de se lancer dans la mise en place de dispositifs participatifs. S’appuyant sur les multiples démarches qu’il a accompagnées, dans divers domaines, auprès de collectivités de nature et de taille variées, nous illustrons ce qui se passe dans des dispositifs bien conduits. A chaque crainte formulée répond un exemple montrant que la réalité peut être autre.