Le Forum Techniciens Médiateurs de Rivières a lieu tous les ans au CPA Lathus en novembre. Il réunit une centaine de personnes concernées par les problématiques des rivières et des cours d'eau.
Cette année, il s’est déroulé les 14 et 15 novembre 2019, avec, au programme, la labellisation EPAGE, la capacité de dépollution des zones humides tampons artificielles, les besoins du secteurs sport loisir (Kayak), la communication avec le grand public, le projet de territoire, les rivières intermittentes, les contournements d'étang ou encore les mesures compensatoires lors de travaux touchant à la rivière.
L’Ifrée y participait et animait l’atelier « Projet de territoire et gestion intégrée de l’eau : comment articuler les programmes d’actions « eau » et les autres dispositifs existants pour répondre aux enjeux d’un territoire ? »
Le cadre réglementaire (DCE ; SDAGE ; PAOT ; SDE ; GEMAPI) oblige à réfléchir et réaliser les actions à l’échelle du bassin versant afin de mettre en œuvre une gestion concertée et cohérente de l’Eau et des milieux aquatiques.
Si, en théorie, cette évolution semble juste et nécessaire, elle ne se révèle pas toujours être une évidence dans la pratique.
Cette logique conduit à faire bouger les lignes, à avoir une approche plus large et transversale de la problématique eau : une approche multi thématiques et multi acteurs.
Mais, concrètement, comment procéder ? Par où commencer ? Sur quoi travailler et avec qui ?
Par cet atelier, l’Ifrée souhaitait permettre aux participants d’explorer collectivement cette approche multi thématiques et multi acteurs, et de partager les pistes de réflexion sur les possibilités d’élargir leur horizon de travail respectif.
Deux séquences de travail ont été réalisées.
Séquence 1 : amorcer une approche commune de la question posée à l’aide de retours d’expériences.
A l’issue du témoignage de Claire Gagneux de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne (AELB) et Géraldine Lemarchant de la Direction départementale des Territoires de la Vienne (DDT 86), les participants font part de leurs propres retours d’expériences.
L’intérêt de la démarche de projet de territoire est partagé. Les participants identifient un préalable : avoir une base commune de connaissances pour pouvoir dialoguer et prendre des décisions plus facilement. Des questions et difficultés liées à cette approche transversale apparaissent : le financement ; la complexité de la transversalité ; la mobilisation des EPCI, des élus ; la mise en œuvre de la compétence GEMAPI ; la temporalité.
Séquence 2 : amener les participants à élargir leurs champs d’horizons de travail
Une question de travail leur est posée : « A partir de votre situation actuelle et suite à ce temps de partage collectif, sur quels nouveaux sujets thématiques imaginez-vous possible de travailler et avec qui ? ». A l’issue de ce temps, ils formalisent des recommandations et vigilances.
- Initier la concertation avec le plus d’acteurs et le plus en amont possible du renouvellement d’un contrat territorial,
- La mobilisation des élus est essentielle pour défendre une vision politique à moyen-long terme à l’échelle du territoire.
- Identifier, dans les structures, les bons acteurs concernés et à mobiliser, en recherchant des complémentarités, en intégrant les acteurs éducatifs (universités, lycées agricoles), ceux en charge du transport (SNCF, gestionnaires d’autoroutes), et aussi les citoyens pour aboutir à des actions acceptées.
- Enfin, il est essentiel de s’ouvrir à d’autres mais il faut que ce soit organisé, structuré pour ne pas aller dans tous les sens, et ne pas proposer des choses déjà faites.
L’atelier se termine par une reformulation des points clefs abordés tout au long des échanges, et qui pourront être approfondis par les participants au sein de leur structure respective et/ou retravaillés collectivement dans le cadre du réseau TMR.
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