L’Ifrée anime actuellement une démarche de dialogue sur le devenir des sartières dans les marais de la Seudre, avec les acteur.rice.s locaux.ales : les collectivités (communes, pays et intercommunalité), les services de l’Etat (DREAL, DDTM), les représentants des usagers (Comité Conchylicole de Charente Maritime, Groupement Qualité de Marennes Oléron, Fédération de chasse...), les acteurs de l’eau (Syndicat Mixte du SAGE Seudre, Parc Naturel Marin, Forum des marais Atlantiques...) et les acteurs de l’environnement (Conservatoire du Littoral, Conservatoire d’espaces naturels...).
La déprise actuelle des sartières a des conséquences importantes pour les milieux, le territoire et les acteur.rice.s concerné.e.s. Un moratoire a été instauré par les services de l’Etat interdisant les travaux de restructuration dans les sartières. Ces sartières appartiennent au domaine public maritime mais sont cadastrées (parcelles privées et sous concession). L’entretien des sartières implique la réalisation d’aménagements complexes et couteux (accès difficiles). Plus on attend et plus les zones se referment, devenant de moins en moins intéressantes d’un point de vue écologique et de plus en plus difficiles à remettre en état (enfrichement). Une piste pourrait être de réutiliser les claires de sartières proches des digues et de la Seudre, plus accessibles.
Le travail engagé vise à partager l’ensemble des enjeux associés à ces espaces (enjeux environnementaux, paysagers, patrimoniaux, économiques, réglementaires/juridiques...), définir, au regard de ces enjeux, si la non-intervention actuelle est finalement un compromis satisfaisant ou si les acteur.rice.s souhaitent engager une démarche de co-construction de solutions pour la restauration/réhabilitation des sartières. Le cas échéant, il s’agirait de définir ensemble le cadre de réflexion pour la suite de la démarche.
Dans un 1er temps, ce projet mettra l’accent sur les sartières du marais de la Seudre dans la perspective de généraliser ensuite les enseignements méthodologiques à d’autres territoires (sartières de l’île d’Oléron...).
Trois ateliers dont une visite de terrain réunissent à chaque fois une vingtaine d’acteur.rice.s. Lors du premier atelier une table ronde a mis en dialogue des spécialistes de la question, permettant de faire le tour des enjeux en réponse aux préoccupations de l’ensemble des participants qui ont pu les interpeler. Le travail se poursuit sur cette fin d’année 2019.
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