Jeudi 8 novembre 2018, l’Ifrée animait l’atelier participatif « 1 [Gouvernance] Repenser la représentativité et la prise de décision dans un contexte de réorganisation territoriale. » dans le cadre du forum « Techniciens Médiateurs de Rivière » qui se déroulait, comme tous les ans à la même période, à Lathus (86).
Les nouvelles donnes du contexte de prise de décision dans les syndicats de rivières
De par la mise en place de la GEMAPI, des délégations ou des transferts de compétences s’opèrent. Des syndicats de rivières fusionnent ou évoluent dans leurs statuts. Dans tous les cas, cela entraîne des modifications de fond dans la gouvernance de ces structures, qui concernent directement les élus.
Avec des élus moins investis et moins nombreux, les techniciens ont des inquiétudes quant à la préparation et la prise de décisions éclairées et avisées, garantissant la mise en œuvre d’actions opérationnelles et efficaces.
L’atelier
Cette problématique a donc constitué l’une des deux possibilités d’atelier participatif qui ont occupé toute l’après-midi du premier jour du forum. Cette nouvelle modalité de travail sur une durée de 3 heures a permis d’enchainer 2 temps de travail au sein de l’atelier pour, en partant d’un sujet à défricher, pousser la réflexion jusqu’à des préconisations concrètes.
La 1ère séquence de travail a permis aux 32 participants de l’atelier d’élaborer un état des lieux commun du processus décisionnel mis en place à ce jour et qui, selon eux, présente des limites. Ils identifient ainsi 3 sujets de travail communs.
- L’implication des élus
- La crainte d’une perte d’un lien de proximité avec les réalités de terrain
- L’organisation des acteurs sur des territoires de plus en plus grands
Au cours d’une seconde séquence de travail, les participants sont force de propositions pour dépasser les limites identifiées.
Sujet 1 : Qu’est-ce qui pourrait être proposé de mieux et différent pour améliorer l’implication des élus ?
Pour que les élus soient en capacité de s’impliquer durablement, prendre des décisions éclairées et avisées pour une mise en œuvre opérationnelle d’actions, cela suppose qu’ils comprennent bien ce qui est attendu d’eux. Il importe qu’ils prennent pleinement la mesure de la fonction, des missions qui leur incombent en tant que décideurs. Cela suppose aussi qu’ils s’approprient les enjeux en matière d’eau et de milieux qui se posent sur leur territoire. Pour ce faire, plusieurs leviers sont identifiés.
Sujet 2 : Qu’est-ce qui pourrait être proposé de mieux et différent pour répondre à la crainte d’une perte d’un lien de proximité avec les réalités de terrain ?
Pour maintenir cette connaissance du terrain et ce lien de proximité, les participants proposent notamment la création d’instances d’expression et de travail locales ; mais aussi de donner la parole aux citoyens au travers d’outils de communication. Enfin, c’est nommer des référents locaux à l’interface entre les usagers et les décideurs.
Sujet 3 : Qu’est-ce qui pourrait être proposé de mieux et différent pour l’organisation des acteurs sur des territoires de plus en plus grands ?
Cela suppose de faire évoluer les instances de pilotage et suivi existantes, voire d’en créer de nouvelles et de modifier les relations de travail entre ces instances et les acteurs concernés pour assurer : réalisations, suivi, circulation de l’information. Plusieurs propositions sont faites dans ce sens.
Retrouvez l’ensemble des présentations des intervenants et des documents coproduits par les participants :
http://www.cpa-lathus.asso.fr/tmr/forum-(2_18).html
Téléchargez le compte-rendu de l’atelier : http://www.cpa-lathus.asso.fr/tmr/fichiers/117/18/06-IFREE-Atelier%20participatif-DIALTER-Gouvernance_Forum_rivieres_2018.pdf